Mireille Michel, Collaboratrice en poste adaptée, Prestations adminstratives
Bonjour, je m’appelle Mireille. Je suis arrivée au CIS en 2020, je travaille dans l’unité Prestations administratives, au Chèque Emploi.
J’ai fait l’école de commerce à Lausanne et suis donc employée de commerce. Par la suite, autour de la quarantaine, j’ai suivi à Neuchâtel, un cours pour devenir secrétaire médicale.
Je m’occupe de beaucoup de choses au Chèque Emploi. Je réponds au téléphone, je réponds aux e-mails. Je suis donc principalement chargée de la clientèle. Je m’occupe également des encaissements, des remboursements et d’autres choses. Je travaille essentiellement sur ordinateur.
Cela m’apporte énormément de plaisir, pour plusieurs raisons. Premièrement parce que nous sommes une excellente petite équipe, on rigole bien, mais le travail se fait quand même avec sérieux. Ensuite, ce qui est bien c’est qu’on me laisse travailler à mon rythme. En raison de ma malvoyance, je suis un peu plus lente que quelqu’un qui travaille sur le premier marché. Ici, vraiment, il n’y a personne qui vient derrière moi me dire : « Allez c’est bientôt fini ?! » Cela m’a vraiment permis de trouver mon rythme.
Ce que j’aime au CIS, c’est qu’il y a une ambiance sympathique, conviviale et justement adaptée à chaque problème de santé. Je crois que les MSP font beaucoup d’efforts pour nous trouver des postes et des tâches qui nous conviennent. Et si nous avons un souci ou quelque chose de similaire, nous pouvons en parler aux MSP. J’ai l’impression que nous ne sommes jamais jugés ou regardés de travers ou quoique ce soit d’autre de négatif. Et cela, pour moi, c’est extrêmement précieux.
J’aimerais dire : « Merci » à toutes les personnes qui m’ont accueillie. Merci d’avoir pu exercer ce travaille ici au CIS. J’espère pouvoir continuer encore très très longtemps, car vraiment cela me plaît beaucoup et c’est un des meilleurs poste que j’ai eu.
Vanessa Vadillo, Responsable Alto Espace santé

Vanessa Vadillo, Responsable Alto Espace santé
Peux-tu nous raconter la naissance d’Alto Espace santé ?
C’est en automne 2012 que les prémices d’Alto ont eu lieu. En amont, une équipe composée de 3 personnes, dont Mme Michaud notre ancienne Directrice, avait procédé à une étude de faisabilité qui confirmait le projet. Le postulat de départ : une approche corporelle adaptée aux personnes en situation de handicap psychique est bénéfique tant pour faciliter les mesures d’insertion professionnelle que pour réduire les risques de rechute en santé mentale.
Comme les locaux n’étaient pas encore prêts en 2012, nous avons commencé par quelques ateliers santé dans la salle de conférence du CIS et en plein air. En parallèle, nous avons continué à dessiner plus précisément les contours du projet. Le 1er avril 2013, Alto Espace santé a ouvert ses portes officiellement à la route des Daillettes 1, 2e étage. Nous étions 3 personnes : Benoît Genoud, notre assistant administratif toujours en poste aujourd’hui, Brigitte Bochud, physiothérapeute et intervenante sport, et moi-même, psychologue et responsable d’unité.
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Vanessa Vadillo, Responsable Alto Espace santé
Peux-tu nous raconter la naissance d’Alto Espace santé ?
C’est en automne 2012 que les prémices d’Alto ont eu lieu. En amont, une équipe composée de 3 personnes, dont Mme Michaud notre ancienne Directrice, avait procédé à une étude de faisabilité qui confirmait le projet. Le postulat de départ : une approche corporelle adaptée aux personnes en situation de handicap psychique est bénéfique tant pour faciliter les mesures d’insertion professionnelle que pour réduire les risques de rechute en santé mentale.
Comme les locaux n’étaient pas encore prêts en 2012, nous avons commencé par quelques ateliers santé dans la salle de conférence du CIS et en plein air. En parallèle, nous avons continué à dessiner plus précisément les contours du projet. Le 1er avril 2013, Alto Espace santé a ouvert ses portes officiellement à la route des Daillettes 1, 2e étage. Nous étions 3 personnes : Benoît Genoud, notre assistant administratif toujours en poste aujourd’hui, Brigitte Bochud, physiothérapeute et intervenante sport, et moi-même, psychologue et responsable d’unité.
Quel a été ton rôle dans ce projet ?
J’ai eu l’opportunité de rencontrer Mme Michaud lors de mon parcours en tant que conseillère en réadaptation professionnelle à l’AI de Fribourg. J’effectuais alors une 2e formation d’art-thérapeute, spécialisation thérapie par le mouvement et la danse. Mes connaissances de psychologue, de la réinsertion professionnelle et de la thérapie par le mouvement correspondaient au profil recherché pour mener à bien le projet Alto. J’ai eu la chance d’être engagée comme responsable de projet dès septembre 2012 et comme responsable d’unité dès le 1er avril 2013. Il me tenait à cœur de garder un pied dans la pratique, raison pour laquelle j’ai assumé ces postes en parallèle à ceux de thérapeute offrant des suivis en individuel et en groupe. Je me souviens encore des ateliers d’expression corporelle dans la salle de conférence du CIS, avec son sol recouvert de moquette. Les éternuements étaient au rendez-vous !
Comment se sont passées les 10 premières années de vie d’Alto ?
Nous sommes passés par toutes les phases. Il y a eu des moments décisifs : les premiers feedbacks de nos client·es, les subventions d’aide au démarrage obtenues pour notre projet innovant, les engagements de personnel tant du côté sport que psy pour accompagner notre structure grandissante, la fusion avec le secteur Crescendo. Il y a eu des moments difficiles : les résistances face à un projet novateur comme le nôtre, les charges financières à maîtriser alors qu’Alto reposait entièrement sur un modèle non subventionné, la crise du COVID. Et surtout des moments réjouissants : les retours positifs de nos client-es et leurs petites réussites jour après jour, l’élargissement de notre offre et par conséquent celle de l’équipe, la création du site internet alto-espace-sante.ch, la liste est longue ! Et aujourd’hui encore, cette liste ne cesse de croître…
Quels ont été les plus gros défis ?
Il y en a eu beaucoup… je retiens principalement ceux-ci.
Derrière le travail quotidien des cours et des suivis jour après jour, il y a un temps considérable qui a été consacré à faire connaître Alto Espace santé. Il s’agissait de prouver aux gens qu’un centre de promotion de la santé comme celui-ci avait toute sa place dans une structure comme le CIS. Les supports de communication ont joué un grand rôle. Le bouche-à-oreille a également été un atout majeur et nous a permis d’augmenter notre notoriété et notre clientèle année après année.
Par ailleurs, comme toute nouvelle structure qui doit faire ses preuves, la dimension économique a constitué un gros défi. Les sept premières années ont été rythmées par des demandes de financement afin de couvrir nos charges. Plusieurs organismes, comme la LORO, le BFEH ou encore diverses fondations nous ont accordé leur confiance et nous ont soutenu pour des financements ponctuels. Le rapprochement avec le secteur Crescendo en 2020 a également été une étape cruciale. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que nous avons atteint notre objectif d’auto-financement par le biais de nos prestations.
Enfin, et pas des moindres, la crise du COVID. Il a fallu se montrer réactif et créatif pour garder le contact avec notre clientèle et continuer à lui offrir des prestations de qualité. Sport à distance, soutien psychologique, moments de détente, écoute empathique… C’est une étape qui nous a beaucoup appris et Alto en est ressorti plus fort.
Comment avez-vous fêté ce 10ème anniversaire ?
Il y a eu des événements tout au long de l’année pour marquer cette étape importante. Durant le premier semestre 2023, nous avons organisé un apéritif dînatoire pour nos client·es. Des mets soigneusement concoctés par nos collègues du Voisin ainsi qu’une démonstration de Lindy Hop sont venus compléter cette soirée aux couleurs estivales. Notre traditionnel module de yoga en plein air sur le site du Domaine a été intégré dans cette programmation spéciale des 10 ans. L’événement phare a été celui de la participation du CIS à la marche Courtepin-Fribourg le 1er octobre. Enfin, nous avons profité de l’occasion pour redonner un coup de fraîcheur à nos locaux. Grâce au talent d’une stagiaire en réadaptation professionnelle formée dans le domaine de la décoration d’intérieur et à nos collègues des ateliers bois et couture, le couloir d’Alto a fait peau neuve.
La participation au Morat-Fribourg a fortement marqué les esprits. Peux-tu nous en parler ?
Dès le mois de juin 2023, nous avons proposé des entraînements hebdomadaires à nos collaborateurs-trices du CIS dans le but de participer à la marche Courtepin-Fribourg. La participation aux entraînements était timide au début et a augmenté au fil des mois. Le jour J, nous étions plus de 50 collaborateur-trices du CIS à marcher ou courir sous les couleurs du CIS. Des client-es d’Alto, externes au CIS, se sont joints à nous pour l’occasion. C’était une journée magnifique autour du sport et de la convivialité. La joie de partager ces moments ensemble, la satisfaction d’avoir fourni un effort de longue haleine ou encore la fierté de participer à une course aussi mythique que le Morat-Fribourg sont autant d’émotions qui ont en effet marqué les esprits de chacun·e d’entre nous.
Quels sont les projets pour les prochaines années ?
Tant les professionnels partenaires que nos client·es apprécient la philosophie de notre structure, mettant en avant les principes d’inclusion sociale et d’équilibre physique et psychique.
Le rêve d’Alto pour les années à venir ? Continuer dans cette lignée tout en ouvrant de nouveaux horizons. Et qui dit nouveaux horizons dit sûrement nouvelles prestations, nouveaux partenaires, nouveaux locaux… ça promet !
Quelque chose à ajouter ?
Je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe du Pôle Alto sans qui cette aventure ne serait pas possible. Un grand merci à tous les collègues du CIS, anciens ou actuels. Merci à la Direction du CIS pour le soutien accordé toutes ces années.
Merci aux client·es d’Alto qui font vivre la structure jour après jour.
Enfin un grand merci à tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont soutenue et ont cru en moi dans ce projet. Je suis infiniment reconnaissante et fière d’avoir pu participer à la création d’un centre de promotion de la santé comme Alto Espace santé.
Alexandre Jonin, MSP Conditionnement & Conciergerie
Je m’appelle Alexandre, j’ai 60 ans. Au CIS, j’ai un poste de MSP référent dans l’accompagnement de personnes en situation de handicap et je réalise également le suivi de stagiaires de l’ECG.
Je suis arrivé au CIS en 2001, dans le cadre d’un reclassement professionnel. Au début, j’ai démarré mon activité dans le secteur technique. À la suite de ma formation de MSP, j’ai rejoint l’unité de Conditionnement en 2008 et je ne l’ai plus quittée depuis.
À la base, j’ai une formation de décorateur étalagiste, une activité que j’ai uniquement réalisée durant les 4 ans d’apprentissage. Par la suite, je me suis orienté vers l’informatique que j’ai pratiquée pendant 13 ans.
Mon travail consiste à accompagner des personnes en situation de handicap et à leur permettre de s’épanouir dans une activité, de type simple, en fonction de leurs capacités et de leurs envies. C’est aussi les aider à évoluer et leur proposer des postes sur d’autres unités de l’institution.
Cela m’apporte la satisfaction de faire un métier qui pour moi a du sens. En 23 ans d’activité, c’est toujours un plaisir de venir travailler, même si parfois, les journées ne sont pas toujours évidentes. Le fait de travailler avec et pour des personnes, cela me renvoie un peu à ma propre expérience professionnelle et personnelle.
Depuis mes débuts en tant que MSP, j’ai vu le métier évoluer et aujourd’hui, je dirais que le principal changement concerne l’accompagnement des personnes. Au départ, on avait des personnes d’un âge plutôt avancé dirons-nous. Dans la plupart des cas, ces personnes avaient déjà toutes un métier de base et elles pouvaient partager avec nous, nous faire profiter de leur expérience. Aujourd’hui, après 23 ans, je vois que les gens sont de plus en plus jeunes et donc sans expérience. Du coup, l’accompagnement est beaucoup plus complexe et notre rôle à nous c’est aussi de savoir s’adapter en permanence à cette complexité.
J’aime travailler ici principalement pour l’ambiance et la convivialité, mais aussi pour l’échange et le partage de savoirs entre les différents MSP et les différentes unités. Nous avons aussi une grande liberté d’action. Bien que nous soyons tenus par la mission du CIS, nous pouvons mettre énormément de choses en place sans avoir à en référer nécessairement aux supérieurs. On a une liberté vraiment très intéressante.
Je tenais à ajouter que ce qui est marquant pour moi, hormis l’accompagnement de nos bénéficiaires, c’est la relation que l’on a avec les clients, car l’on peut toujours discuter avec eux. En cas de problème, on peut proposer des solutions etc. et en règle générale, le client est preneur. C’est quelque chose de très important, de pouvoir communiquer en direct sans avoir d’intermédiaire et que tout se passe bien.